L’enracinement

Dans ma pratique de sophrologie j’aime faire découvrir l’enracinement, comme une méditation debout….hauteur

En s’inspirant des arbres qui savent se dresser très longtemps au même endroit, du moins à l’échelle de nos vies. Il est bon de se tenir simplement à côté d’un de ses arbres préférés et de s’exercer à rester en dehors du temps le temps de méditer debout : en percevant la lumière au travers de ses feuilles, en se tenant sur le sol, en habitant le moment que l’on s’accorde… Il est bon d’être pleinement dans son corps, de s’imaginer ou mieux sentir ses pieds s’enraciner dans le sol, la tête étirée vers le ciel, avec un sentiment d’aisance, de grâce, l’idéogramme chinois qui désigne l’homme est une silhouette debout, entre ciel et terre. Notre port, notre maintien, la manière dont nous nous positionnons et prenons position au cœur même de notre vie, la répartition du poids sur nos pieds détermine notre axe vertical, notre posture et un tel maintien dans la souplesse et la fluidité tend à clarifier et à apaiser l’esprit et le rend plus spacieux ; on peut alors laisser se déployer une conscience plus spacieuse du paysage en englobant tous les paysages sensoriels ainsi que le paysage mental & l’instant présent. On observe le corps debout et détendu qui respire, entend, voit, perçoit, ressent, goûte et connaît.

On ne va nulle part on est juste là : Un être humain debout dans sa vie, en lien avec la nature, conscient de son corps et de son ressenti, dans la clarté mentale, juste dans l’être.

« Ne bouge plus. Les arbres devant toi et les buissons sur les côtés ne sont pas perdus. Où que tu sois s’appelle Ici,et tu dois le traiter comme un puissant étranger, tu dois demander la permission de le reconnaître et d’être reconnu. La forêt respire. Ecoute. Elle répond, j’ai créé cet endroit autour de toi, si tu le quittes, tu pourras revenir, en disant Ici.

Il n’existe pas deux arbres semblables pour merle, il n’existe pas deux branches semblables pour mésanges, si tu ne saisis pas ce que fait un arbre ou un buisson, tu es certainement perdu. Ne bouge plus. La forêt sait où tu es. Il faut la laisser te trouver ».

David Wagoner

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *